MEDECINS D'AFRIQUE
ONG Internationale des Médecins et Acteurs de Santé pour la Promotion des Soins de Santé Primaires
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Les voeux de Médecins d’Afrique pour 2021
05.01.2021
C’est avec une certaine gravité que je viens formuler au nom de tout le Conseil d’Administration et de tous les membres de Médecins d’Afrique, mes vœux les plus chers à tous, nos familles et nos amis. Que cette année, soit un moment de paix intérieure, de joie profonde mais aussi d’ouverture des écluses de la prospérité dans toutes nos œuvres.

L’année 2020 a été une année éprouvante et rude pour le monde entier. Nous avons expérimenté encore pour ceux qui ne l’avaient pas bien intuité la fragilité de l’espèce humaine, l’interdépendance des peuples et des nations et acté définitivement la petitesse de nos ego surdimensionnés. Face à la COVID19, au-delà de la surmédiatisation, des messages anxiogènes comme si la peur devait être une méthode de gouvernement, tous les pouvoirs constitués ont tremblé. L’inconnu dans la compréhension de cette maladie, les errements dans les traitements, le manque des ressources, le confinement et ses lots des tragédies, etc.

Pour l’Afrique, nombreux ont prédit un effondrement massif de la population africaine, une hécatombe « prévisible » par des modèles hélas non souvent fondés sur des réalités et encouragés certes par des systèmes de santé faiblement financés avec des plateaux techniques pas toujours à la hauteur des besoins. Malgré ce déficit, malgré le manque de moyens des coordinations nationales se sont mises place capitalisant les expériences des épidémies passées (ebola, monkeypox, vih, choléra, etc) et en mobilisant tous ses experts. Les soldats de la communication pour le changement des comportements et des normes sociales (relais communautaires, agents de santé communautaires, comité villageois de développement, cellules d’éveil citoyen et toutes les autres organisations à base communautaire), d’abord écartés et sous-estimés, ont été mobilisés avec pour seule arme l’engagement volontaire pour protéger leurs communautés. Ensemble, tous les acteurs ont collaboré, même si tout n’était pas parfait. Les résultats sont là, l’Afrique a résisté à la pandémie contre toute attente, questionnant aujourd’hui plusieurs personnes sur ce que l’on peut dire « le miracle africain face à la Covid-19 ».

Plusieurs hypothèses se profilent, chacune selon son poids, dans la contribution de la réponse : la jeunesse de la population africaine, l’immunité croisées, l’apport des autres vaccins (BCG, rougeole, etc.), l’action des antipaludiques couplés à certains antibiotiques, des traitements expérimentaux locaux, l’utilisation massives des plantes médicinales en prévention, le confinement dur et précoce, la saisonnalité des maladies respiratoires, etc. Seules les études en cours et futures permettront d’expliquer confirmer les hypothèses les plus robustes.

Quoi qu’il en soit, la question de la résilience africaine du point de vue opérationnel se pose plus avant encore. Comment l’Afrique, par elle-même, apporte ses réponses, mobilise ses ressources financières, intellectuelles et son expertise pour répondre efficacement aux enjeux humains, sanitaires, économiques et culturelles africains. La Covid-19 a bouleversé les paradigmes et malheur à ceux qui comprennent toujours trop tard.

Pour Médecins d’Afrique, nous avons vu les difficultés d’initier la riposte en profondeur par manque de ressources. Il a fallu mobiliser les partenaires, chacun avec son agenda et ce ne fut pas facile. Nous avons néanmoins initié des diagnostics rapides des capacités en WASH/PCI à l’échelle des districts sanitaires, des enquêtes CAP sur la Covid-19, mis en place quelques unités de prise en charge et déployé des relais communautaires qui ont formidablement sensibilisé sur les gestes barrières et les bonnes pratiques en matière de prévention des infections et de riposte à la Covid-19, formé des agents de santé tout en capitalisant sur nos expériences. Merci à nos partenaires qui nous ont soutenu, notamment l’UNICEF, le CERF, l’Union Européenne, le Fond Humanitaire et le PNUD.

Pour 2021, Médecins d’Afrique doit résolument continuer à apporter son appui. Le plaidoyer auprès des gouvernements africains devient nécessaire pour qu’en tant que ONG d’utilité publique, nous ayons aussi quelques appuis pour pérenniser nos actions de terrains. Nous continuons de penser que nos associations sont des véritables laboratoires de recherche où sont expérimentées plusieurs hypothèses de travail. Aux gouvernants de prendre les initiatives les plus robustes et impactantes pour les amplifier.

Plusieurs défis se posent à nous :
- La consolidation de toutes nos représentations
- Le développement des activités génératrices de revenus (AGR) pour une plus grande autonomie financière
- La valorisation du patrimoine de l’ONG
- Le renforcement des capacités de nos membres, agents de santé et acteurs clés de la communauté
- La priorisation des projets phares de Médecins d’Afrique (Redynamisation de la santé scolaire, Alphabétisation sanitaire des mères via les Mamans relais, Renforcement des Districts sanitaires, Nutrition à accise communautaire, Sécurité alimentaire, Approvisionnement en eau potable en rural, Prise en charge globale des victimes des violences sexuelles, Ingénierie sociale, Valorisation de la pharmacopée africaine et Recherche opérationnelle)
- L’identification des partenaires stratégiques
- La consolidation du réseau des membres et sympathisants et la redynamisation de la vie associative
- La consolidation du réseau des délégation en Europe

Pour relever ces défis, MDA compte sur ses membres et sympathisants. Comme nous l’avons toujours dit « Nous sommes tous les perles d’un même collier. Sachons trouver le fil qui nous unit et reconnaître la force qui nous assemble ». Parce que j’ai n’ai pas le droit d’exiger une responsabilité collective si je n’obéis pas à la loi de la responsabilité individuelle, chacun est appelé à être acteur et témoin de MDA partout où il est. A chacun de voir, en son âme et conscience, comment il peut servir l’humanité via les projets de MDA. Tout est devant. Un service de santé pour tous en Afrique, n’est pas une utopie. C’est une nécessité à co-construire, chacun selon ses talents et dans un élan de service. Nous comptons sur tous nos acteurs de terrain pour respecter les procédures et ne jamais oublier le principe de redevabilité car nos bénéficiaires attendent le meilleur de nous.

Je souhaite à tous nos membres, sympathisantes et nos partenaires financiers et techniques ainsi qu’à nos bénéficiaires, une excellente année 2021 dans la paix et la joie. Ne cédons jamais à la fatalité. Tout est possible avec la volonté et l’organisation.

Dr Jean Théophile BANZOUZI
Directeur Exécutif de Médecins d’Afrique

Les vœux du CA de Médecins d’Afrique pour 2020
05.01.2020
Le développement n’est pas une course de vitesse mais une course de fond. L’essentiel, c’est la détermination et la puissance de la volonté. Malgré les difficultés, les erreurs et les retards accumulés, l’Afrique est résolument en marche. Sur le terrain, nous observons des indices d’un formidable élan et d’un dynamisme hors norme bien que parfois occulté par tellement d’obstructions. Plus d’un milliard d’Africains ce n’est pas rien, c’est une force hélas émiettée encore par des états nations et des lobbys aux puissances mortifères, mais l’Afrique avance. C’est donc pour nous l’occasion d’affirmer que nos communautés sont formidablement résilientes et très engagées malgré les conditions parfois rudes. La société civile bien que délaissée souvent par les pouvoirs constitués, analyse, structure des réponses et innove dans tous les domaines. Ces champs d’expériences, ces initiatives une fois capitalisées peuvent servir de points d’appuis pour le développement de l’Afrique et de sa diaspora partout où elle se trouve. L’humanité est une et indivisible. Le monde ne peut pas évoluer en délaissant la majorité de l’humanité. Ces illogismes sont contre-productifs, qu’on le veuille ou non, cette évidence crève les yeux. Oui l’Afrique trouvera sa voie vers un développement intégral.

Médecins d’Afrique se situe dans l’élan panafricain car le monde va vers la formation des grands ensembles. Notre organisation fonctionnant selon un mode fédéral commence à mobiliser de plus en plus d’experts de la santé. Nous partageons nos expériences et nous en tirons les leçons pour avancer. Cette capitalisation est de plus en plus nécessaire pour documenter justement ces initiatives innovantes de la société civile africaine en matière de développement socio-sanitaire. Le processus de cristallisation de ces expériences aidera à densifier notre expertise et à améliorer nos connaissances. Ceci conduira inexorablement vers une indépendance intellectuelle et par ricochet vers une indépendance organisationnelle. L’enjeu pour les organisations sociales africaines et même partout dans le monde c’est l’indépendance financière. Une réflexion profonde doit être menée pour mettre en place des activités génératrices de revenus qui aideront à un peu plus d’autonomie de moyens pour pérenniser les actions de terrains. Oui, il faut qu’émergent en Afrique des organisations de la société civile fortes en initiatives et en propositions, capables de rendre compte et de pérenniser les actions entreprises. Merci à tous les partenaires techniques et financiers qui s’engagent à leurs côtés pour accompagner les initiatives sans les brider.

Chers amis membres et sympathisants de MDA, continuons l’œuvre commune car c’est de notre devoir de travailler en responsabilité. En effet, nous n’avons pas le droit d’exiger une responsabilité collective si nous n’obéissons pas à la loi de la responsabilité individuelle. Ce sont nos actes qui nous donnent la légitimité de la parole. Nos actes étant parlants, nous pouvons inspirer et faire avancer par imitation nos frères et sœurs autour de nous. 26 ans sa création, MDA ce sont 640 salariés, 4500 membres, 460 réservistes médecins mobilisables dans les équipes médicales d’urgences, 15 représentations et une présence dans 30 pays africains. Chers membres de MDA nous avons plusieurs défis : (i) la consolidation des représentations , (ii) l’autonomie financière via la mobilisation des ressources par les activités génératrices de revenus, (iii) la mobilisation des membres par la redynamisation de la vie associative, (iv) le plaidoyer auprès des pouvoirs publics pour soutenir encore plus les organisations de la société civile africaine, véritable laboratoire des innovations sociales, (v) la redevabilité avec une plus grande implication des bénéficiaires dans l’élaboration des projets et leur mise en œuvre. Tous les plans d’action des représentations seront validés par le Conseil d’administration comme l’exige nos procédures. A vous tous de tout faire pour que ces plans, véritables émanations de nos communautés soient mises en œuvre avec une consécration totale. En mon nom et celui de tout le conseil d’administration, je vous souhaite à tous, une bonne année 2020. Santé, volonté et joie dans votre travail. Que votre engagement soit sans faille pour que le développement socio-sanitaire de l’Afrique ne soit plus une utopie mais une réalité plus concrète pour le plus grand nombre. Une félicitation toute particulière à MDA Guinée, Sénégal et Togo pour leurs efforts. Mes encouragements aussi aux femmes de MDA partout dans le monde qui, au-delà de leur lourde responsabilité dans leur foyer, travaillent avec vigueur et abnégation. Elles ont toute notre reconnaissance et notre admiration.

Que la paix et l’harmonie fécondent les âmes de bonne volonté. Tout est devant.

Dr Jean Théophile BANZOUZI

Les Voeux 2018 de Médecins d’Afrique
10.01.2018
Médecins d’Afrique existe officiellement depuis 1995, soit 23 ans, où l’œuvre suit son chemin grâce à l’implication de tous ses membres, bénévoles ou salariés, engagés au service aimant désintéressé de la santé en Afrique.

Qu’on se le dise, et nous en sommes persuadés, pour que les choses bougent significativement, il faut réussir le triangle opératoire suivant : l’Etat qui donne l’impulsion, les grandes orientations et assure la cohérence des acteurs en place ; les techniciens des Nations-Unies, qui grâce à la capitalisation de toutes les expériences mondiales, peuvent être d’un appui décisif dans l’accompagnement des politiques socio-sanitaires ; et enfin la société civile, qui constitue le socle du changement durable dans les projets de développement socio-sanitaires. Sans cette dynamique communautaire, aucun changement durable n’est possible et il est vain d’attendre une pérennité des actions entreprises, quels que soient les fonds engagés.

Pour 2018, notre vœu le plus cher, c’est que les initiatives africaines en faveur de la santé soient de plus en plus prises en compte par les Etats et leurs partenaires. Cette prise en compte sera d’autant plus concrète qu’une part des moyens mobilisés sera mise à la disposition des organisations de la société civile pour la réalisation de leurs projets. C’est en forgeant qu’on devient forgeron, c’est au fur et à mesure que les projets de la société civile se multiplieront et se densifieront que l’expertise s’installera. Nous formulons aussi le vœu que les moyens et les appuis seront apportés pour capitaliser les expériences multiples de la société civile en Afrique afin de faire émerger des modèles basés sur les résultats du terrain pour un changement durable.

Médecins d’Afrique, par ma voix, souhaite à tous ses membres et sympathisants, tous ses partenaires et ceux des pouvoirs publics qui sont engagés à ses côtés, les vœux les meilleurs pour la santé en Afrique.

Dr Jean Théophile BANZOUZI, Coordonnateur Europe de Médecins d’Afrique, membre du Conseil d’Administration

« En faisant briller notre lumière, nous offrons aux autres la possibilité d’en faire autant » Nelson Mandela

PARTICIPEZ A NOTRE SONDAGE SUR LA SANTE SCOLAIRE !
03.06.2016
Depuis 1995, Médecins d’Afrique s’est engagé dans la redynamisation de la santé scolaire, dans ses pays d’intervention (notamment au Congo, en RD Congo, au Sénégal, au Niger…). C’est dans cette optique que MDA souhaite faire une analyse approfondie pour capitaliser ses expériences dans ce domaine.

Pour nous aider dans cet exercice, nous vous demandons de bien vouloir répondre à quelques questions en suivant le lien ci-dessous : https://fr.surveymonkey.com/r/KPZKMTC

Aminata, en stage de gestion de projet avec le Dr Banzouzi, recevra vos réponses et répondra à vos éventuelles questions

Les Vœux 2016 du Conseil d’Administration de Médecins d’Afrique
10.01.2016
L’année 2016 commence dans un contexte international difficile. Les crises avec leurs lots de souffrances déchirent nos cœurs, en même temps ce sont, pour les humanitaires que nous sommes, des occasions de service à l’humanité souffrante. Au cœur de notre action nous souhaitons associer trois mots clés pour cette année : l’altruisme, la créativité et l’unité. L’altruisme est ici le courant de l’élan vers l’autre pour que dans nos communautés de vie, les volontaires s’investissent avec ardeur et cœur. Cet investissement, pour plus d’efficacité doit continuer à se faire en synergie avec les autres initiatives de toutes les parties prenantes. C’est l’occasion de s’investir avec plus d’ardeur encore dans les différents clusters et plate-formes de concertation dans tous nos pays d’intervention tant au niveau national que régional. Nous regrettons hélas que sur le terrain, l’humanitaire soit souvent expurgé de son sens. Les synergies avec les acteurs clés (Etats, Société civile, agences d’appuis techniques et bailleurs) ne sont pas toujours faciles à clarifier, avec une déperdition des moyens. Dans ces conditions, les petites associations locales et fortement implantées sur les territoires se trouvent sans véritables moyens pour agir. Notre organisation malgré son envergure butte aussi sur l’épineux problème de la mobilisation des ressources.

C’est pour nos équipes de terrain, l’occasion de continuer à développer une grande créativité afin de continuer d’être au service de nos populations via des projets innovants et des processus de mises en œuvre bas coûts. Médecins d’Afrique doit aussi participer aux renforcements des capacités des ONG locales, c’est cela l’effet papillon. Un seul doigt ne suffit pas pour laver le visage dit un proverbe africain. Un seul charbon ne peut faire bouillir la marmite, quand plusieurs s’amoncèlent, grands et petits la chaleur sera suffisamment grande pour faire bouillir la marmite. Nous exhortons à l’unité des équipes grandes ou petites, aux échanges d’expériences via les Echos de MDA. Chaque expérience compte et nous devons communiquer pour une meilleure capitalisation de l’expérience.

S’agissant des projets, nous demandons à toutes les équipes de ne pas négliger les fondamentaux de MDA, nos projets phares et surtout les plus innovants et qui fondent notre expertise : le réseau des CSCOM, la RESASCO, les projets Mamans-Relais, la nutrition à assise communautaire, le CERMA et le renforcement des aires de santé afin de bien densifier les modèles pour l’appui au développement socio-sanitaire. Tous les projets de démonstration sont connus, ne pas les densifier est une erreur stratégique. Au-delà de l’expertise dans l’implémentation et la gestion des projets, la vie associative dans nos représentations, bureaux et délégations ne doit pas être négligée. En effet partout dans le monde en particulier en Afrique, le nombre de membres et sympathisants ne fait qu’augmenter. Stabiliser les équipes, fidéliser les membres, les mobiliser et surtout travailler au renforcement des capacités des membres et collaborateurs doivent être une priorité. C’est la meilleure façon de rendre nos interventions plus efficientes. MDA est notre maison commune, elle ne doit en aucun cas être fragilisée par des comportements égoïstes. Nous espérons que cette initiative africaine au service de l’Afrique sera enfin soutenue par les pouvoirs publics africains pour l’émergence d’une véritable Agence panafricaine d’appui au de développement socio-sanitaire.

Au nom du Conseil d’administration et à mon nom propre, je souhaite à toutes et à tous une bonne année 2016 à tous nos membres et sympathisants partout dans le monde, santé, prospérité et bonheur immense dans toutes nos familles. Que notre engagement pour notre Afrique soit plus grand encore. Que la paix règne et que la joie demeure dans les cœurs des âmes de bonne volonté !

Dr Jean Théophile BANZOUZI, Coordonnateur Europe MDA

Les vœux 2015 du Coordonnateur Europe de Médecins d’Afrique
28.01.2015
L’année commence avec les formules consacrées des vœux à tous ceux qui nous sont très chers. Médecins d’Afrique (MDA), sans céder à la mode, saisit cette occasion pour souhaiter par ma voix du fond du cœur, mes vœux les meilleurs pour 2015 à toutes les personnes engagées et qui considèrent que le don aux autres est l’un des élans merveilleux. Que cette nouvelle année soit l’occasion de consolider les liens fraternels et de solidarité pour que, dans nos espaces communs et familiaux, nous avancions ensemble dans le même esprit. Cela suppose que dans les concertations, les échanges et le partage, nous consolidions nos vues comme base pour une vision commune.

Dans cette mode de la surconsommation et même de l’hyper accumulation, quoi de plus infra-humain que de n’être tourné que vers soi-même. Il est naturel de rechercher la réalisation personnelle, mais n’oublions pas non plus que quand les problèmes de la multiplicité sont résolus, ce sont nos problèmes personnels qui sont ipso facto résolus. En d’autres termes, continuons ardemment, par notre engagement associatif, à travailler aux problèmes du plus grand nombre afin que ce monde soit un espace de paix pour tous.

Une pensée particulière est adressée aux Centrafricains qui depuis des années s’enlisent dans la précarité, l’insécurité et les difficultés à causes des conflits de tout genre. Que les grands moments électoraux qui se profilent cette année se passent dans la sérénité et la paix pour que ce merveilleux et beau pays retrouve son allant ! Médecins d’Afrique RCA vient de recevoir son agrément pour travailler en toute quiétude. Nous souhaitons courage et force à toute l’équipe de Médecins d’Afrique déployée en RCA avec les appuis multiformes de l’Union Africaine, pour continuer d’être au service aimant désintéressé des frères Centrafricains.

Pour nos frères d’Afrique de l’Ouest qui ont payé un lourd tribu avec l’épidémie d’Ebola, nous disons courage et bravo pour tout le travail abattu pour soigner et protéger le reste de la population et même du monde en réduisant au minimum la propagation du virus. Un travail héroïque où des soignants ont laissé leurs vies à sauver les autres. Merci pour ce don de soi, pour ces vies données, ils sont pour nous des modèles. Eh oui, les principes, les valeurs et les modèles ne sont pas là pour nous bloquer dans un carcan moralisateur mais pour donner sens à notre vie et nous inviter à participer à la cordialisation de la vie commune.

Maintenant MDA a 13 représentations africaines, déclarées ou en cours de déclaration, avec en plus une présence dans plus de 30 pays en Afrique à travers nos correspondants. L’Europe, le Canada et le Japon ne sont pas du reste. Cette dynamique montre que nos hypothèses de travail commencent de plus en plus à faire écho. Notre système qualité, nos méthodes et nos experts ont placé l’organisation au niveau des standards internationaux. En même temps aussi se dessinent de lourdes responsabilités envers nos bénéficiaires qui, plus que jamais, doivent rester notre seule priorité.

Les années entre 1993 et 2003 ont été celles de la construction par les œuvres de l’esprit, de la philosophie et surtout des grands axes de travail de l’organisation. Il fallait multiplier les projets, les tester et capitaliser chaque expérience. Les années 2004 à 2014 ont été celles de la consolidation et surtout de l’internationalisation de MDA, afin que cette expérience née en terre congolaise puissent être confrontée aux réalités d’autres pays et essaimée plus loin. La condition essentielle pour une bonne duplication et encadrement de la montée en puissance était la mise en place du système qualité SEMA (Système Excellence Médecins d’Afrique) avec l’ensemble de ses outils de monitoring. Nous entrons maintenant dans la troisième phase de la vie de l’organisation (2015 à 2025) pour travailler sur l’autonomisation financière de MDA et la construction des structures d’appuis. Le congrès des cadres qui aura lieu à Brazzaville en Février 2015 sera déterminant pour continuer de construire le modèle « Médecins d’Afrique ». A ce congrès participeront les membres du CA élargi, les Représentants, Coordonnateurs des Opérations, des Programmes, Chefs de Missions et Points Focaux de MDA à travers le monde. L’objectif in fine est de travailler à la consolidation et à l’émergence d’une ONG panafricaine capable de mobiliser les experts du continent pour se pencher sérieusement sur l’avenir sanitaire de l’Afrique.

Dr Jean Théophile BANZOUZI
Coordonnateur Europe de Médecins d’Afrique

A l’occasion de la Journée Mondiale de l’Aide Humanitaire 2014, le cri du cœur de Médecins d’Afrique RD Congo
22.08.2014
C’est avec joie et émotion que nous prenons la parole pour témoigner de notre travail d’humanitaire. Avant toute chose, nous tenons à rendre hommage à tous les collègues humanitaires à travers le monde, en Afrique et en particulier de la RDC, qui ont versé leur sang pour sauver des vies Humaines. Le thème de cette journée est « le monde a besoin de plus de héros humanitaires » certes, mais nous tenons à signifier que le monde regorge de nombreux héros qui restent trop souvent anonymes. Ainsi, ce jour, nous aimerions de tout notre cœur, soutenir et rendre hommage aux héros connus et inconnus qui se battent sans relâche jour après jour dans cette lutte acharnée contre le virus Ebola en Afrique de l’ouest et qui pour certains y ont laissé leur vie. C’est cela le travail humanitaire ; faire tout ce qui est en notre pouvoir pour sauver des vies malgré les embûches que nous savons nombreuses.

Certes, le travail d’humanitaire est passionnant ; il est noble ; il est utile mais il reste aussi très difficile.

En effet, vouloir sauver des vies relève du parcours du combattant, au vu de tout ce que cela regorge comme contraintes et difficultés. Partout dans le monde et spécifiquement en RDC il nous arrive de devoir faire face à des contraintes logistiques inimaginables souvent avec des moyens insuffisants. Pour apporter de l’aide, nous devons faire face à des routes en mauvais état, impraticables ou faire face à pas de routes du tout. Je sais que les collègues me comprennent lorsque je dis « pas de route du tout». En plus de cela, il nous arrive de passer des nuits à la belle étoile ou coincé dans la voiture, sans totale garantie de sécurité. Il nous est arrivé d’être pillé, dépouillé, déshabillé mais malgré tout cela il n’est pas question de baisser les bras, pas question d’abandonner les populations en détresse car chaque être humain a droit à une assistance et tant qu’il y aura la moindre chance de pouvoir atteindre les populations les plus éloignées, tant qu’il existera un moyen de secourir nos semblables, nous ferons ce qu’il faudra pour y arriver. Une ONG partenaire nous racontait à un cluster comment son personnel avait dû marcher 3 jours à travers la forêt pour atteindre une zone reculée du Maniema où il nous était difficile d’avoir la moindre information. Cela a été difficile et cela a été fait et nous leur en sommes reconnaissants. Certains d’entre nous ont entendu le bruit d’une arme à feu, vu une arme à feu pour la première fois de leur vie, sur le terrain. Certains d’entre nous ont dû négocier, discuter, s’allier d’ « amitiés » avec des groupes rebelles et leur remettre de « petits cadeaux » pour pouvoir avoir le droit de passer et ainsi atteindre les personnes en détresse. Certains d’entre nous ont perdu des collègues, des frères, des amis en pleine mission, sur le terrain. Et certains d’entre nous garderons à jamais les séquelles physiques ou psychologiques d’une mission qui a mal tourné. Mais malgré tous ces dangers et toutes ces difficultés il y aura dans le monde de plus en plus de héros humanitaires car les besoins humanitaires dans le monde, en Afrique et plus particulièrement en RDC restent préoccupants. Oui nous aurons de plus en plus de héros humanitaires pour secourir les victimes de catastrophes naturelles, d’épidémies, de guerre et autres maux qui minent nos sociétés. Les difficultés du terrain perdureront et l’action humanitaire se poursuivra. Ainsi nous demandons aux gouvernements aux côtés de qui nous œuvrons tous les jours de continuer à nous soutenir et nous accompagner dans cette noble tâche qu’est celle des humanitaires.

Je ne saurai terminer sans remercier toutes celles et ceux qui nous soutiennent dans notre travail d’humanitaire de par le monde entier.

Dr Francine AMETONOU, Représentante MDA RD Congo
M. Francklin MUTOMBOKO NGOMA, Responsable logistique

Boîte à idées !
01.06.2014
Vous êtes membre ou sympathisant de Médecins d’Afrique,
Vous avez des idées, des suggestions, des propositions concernant votre association, son fonctionnement, ses projets, etc.,
Vous voulez mettre votre imagination créatrice au service du développement socio-sanitaire de l’Afrique,

Une boîte à idées vous est dédiée ! Son adresse : idees@medecins-afrique.org

Bien entendu, n’oubliez pas de laisser vos coordonnées si vous souhaitez pouvoir être recontacté plus facilement.

22 Mars 2014 : Journée Mondiale de l’Eau
22.03.2014
Le programme Eau/Hygiène/Assainissement est l’un des piliers de l’action de Médecins d’Afrique car l’eau est essentielle à la vie, pour la boisson, l’hygiène, la cuisine, les activités économiques comme l’agriculture, la pisciculture, etc.

Aussi en cette journée nous voulons mettre à l’honneur les projets que nous avons ou allons mener pour l’accès à l’eau potable pour les villages africains. Plusieurs grands projets « villages assainis » ont été menés en RD Congo, de nombreuses latrines et des sources ont été aménagées dans le cadre de projets intégrés de lutte contre le choléra. Au Congo Brazzaville, ce sont des sources, des puits, des impluviums qui ont été aménagés à la fois en milieu urbain à Brazzaville et en milieu rural (Pool, Likouala).

Plusieurs nouveaux projets doivent être menés en 2014 : installation d’impluviums à Voungouta, aménagement des sources de Moutembessa et Mbanza Nkolo, préparation de l’aménagement des sources de Mazi et Kissenguele. Il s’agit de cinq villages du Congo Brazzaville et nous remercions ici tous les bénévoles qui travaillent sur ces projets et tous les partenaires financiers et techniques qui nous soutiennent : Conseil Général de l’Essonne, Région Ile de France, Conseil Général du Doubs, Région Franche-Comté, Ville de Besançon, Ecole Tecomah, Collège de Guinette, Coopérative GBA Construction, Sous-Préfectures de Louingui et de Boko...

8 Mars : Journée de la Femme 2014
08.03.2014
En ce jour particulier, Médecins d’Afrique tient à remercier toutes les femmes qui participent depuis la création de l’ONG en 1993 à la conception et à la mise en oeuvre de ses actions en vue du développement socio-sanitaire en Afrique.

Comme l’indique la charte de l’association « Médecins d’Afrique s’engage à apporter son assistance sans aucune distinction de race, de nationalité, de sexe, de religion, conditions sociales et d’appartenance politique. » Femmes et hommes sont associés dans l’oeuvre commune, complémentaires, avec leurs approches et leurs regards dont la diversité fait la richesse.

Tout pays où la femme n’a pas sa véritable place, c’est-à-dire ne participe pas à la co-élaboration des stratégies, programmes et à la prise de décisions politiques et familiales, ce pays entrave lui-même son développement. L’égalité de la femme n’est pas une chose qui se décrète, même si certaines lois peuvent y aider, c’est au premier chef les femmes qui doivent conquérir avec vigueur les espaces de droits et de liberté.

Merci tout spécialement aujourd’hui à Dr Francine, Représentante de MDA en RD Congo, Dr Denise, Représentante de MDA en Guinée, Rila, Chef de Mission de MDA au Katanga, Bernadette, Jacqueline et Gisèle, Présidentes Déléguées de MDA en Franche-Comté, Picardie et Basse-Normandie, qui parlent au nom de l’ONG dans leurs pays ou régions respectives. Merci à nos Chargées de Communication, Maguy et Loutaya, merci à toutes celles des équipes des opérations, notamment Manon en RD Congo, Reine au Congo, aux secrétaires, dont Arlette qui est là presque depuis le début de Médecins d’Afrique, et à toutes les autres qui interviennent chacune dans leur domaine de compétence : médecins, infirmières, psychologues, formatrices, agronomes, ingénieurs hydrologues, nutritionnistes, spécialistes des ressources humaines...

Merci aussi à nos stagiaires, aux femmes qui s’engagent comme relais communautaires (mamans-relais pour transmettre aux autres mamans les bonnes pratiques d’hygiène et de santé, relais chargées de la prévention du choléra, médiatrices sociales dans les camps de réfugiés ou déplacés, etc.) !

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