MEDECINS D'AFRIQUE
ONG Internationale des Médecins et Acteurs de Santé pour la Promotion des Soins de Santé Primaires
Article Intervention


Vos compétences sont les atouts de l'Afrique pour son développement socio-sanitaire.
Les questions de santé se dressent avec plus d'acuité encore en Afrique. Les compétences existent à travers le réseau de médecins, pharmaciens, tradipraticiens et scientifiques africains. Il ne tient qu'à nous tous de les fédérer pour les mettre au service du développement socio-sanitaire.




NUTRITION ALIMENTATION
14.06.2011
Prise en Charge de la Malnutrition Aiguë dans les Zones de Santé de MUBUMBANO et de NYANGEZI (Kivu, RD Congo)
Pour remédier à la situation nutritionnelle déplorable dans les Zones de Santé de MUBUMBANO et de NYANGEZI (Kivu, RD Congo), Médecins d’Afrique (MDA) a implémenté un projet d’urgence de prise en charge de la malnutrition aiguë grâce à un financement Pooled fund, via UNICEF, pour une période couvrant Novembre 2010 à Avril 2011. En effet, les enquêtes conduites par le PRONANUT (Programme National de Nutrition) provincial, avaient montré un taux de malnutrition aiguë globale atteignant 11.6 % et un taux de malnutrition aiguë sévère de 2 % (chiffres de 2008). Le projet s’est déroulé sous la supervision conjointe du PRONANUT, de l’UNICEF, du BCZS et de MDA.

L’objectif général de contribuer à la réduction de la mortalité et de la morbidité liées à la malnutrition chez les enfants de 6 à 59 moins dans ces ZS, dans le souci d’améliorer l’état nutritionnel des communautés bénéficiaires de ce projet. Pour ce faire, 4 objectifs spécifiques ont été fixés :
1. Mettre en place un système de dépistage et de prise en charge de la malnutrition aiguë.
2. Renforcer la capacité des prestataires des soins et des relais communautaires.
3. Promouvoir les interventions de prévention de la malnutrition.
4. Renforcer la coordination et supervision des activités de nutrition dans la zone.

Ces objectifs ont été atteints, voire dépassés pour la plupart (le % de réalisation de chaque objectif est donné entre parenthèses). La capacité des prestataires a été renforcée (100%), avec 71 prestataires, 12 membres de l’équipe cadre et 200 relais communautaires formés sur la PCCMA et la prévention de la malnutrition. De gros efforts ont été fournis pour la communication pour le changement des comportements : 270 séances de sensibilisation de masse sur la nutrition et la santé ont été réalisées (180%) ; 354 focus groups ont été réalisés (184%), qui ont permis de toucher 9789 personnes (204%) ; 1631 séances de communication interpersonnelle ont été réalisées (362 %), qui ont permis de toucher 4411 parents (147 %). Parmi les activités de prévention de la malnutrition, un effort a été mis sur les activités génératrices de revenu et de nourriture (élevage de chèvres, de porcs et agriculture vivrière). 12 recettes locales d’aliments de complément enrichis pour les enfants de 6-11 mois ont été identifiées et vulgarisées (100%).

Le seul bémol de la mission est la prise en charge de la malnutrition modérée. Il y a eu tant de cas de malnutrition sévère à prendre en charge (1808 contre 1000 prévus) que, par manque d’intrants, les enfants souffrant de malnutrition modérée n’ont pas pu être pris en charge comme prévu. Nous déplorons cet état de fait, en espérant que des financements futurs permettront de repartir sur la zone pour s’occuper de ses enfants et de s’assurer que tout le travail d’ingénierie sociale mené par l’équipe MDA a porté ses fruits.
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