CENTRE D’ETUDE ET DE RECHERCHE MEDECINS D’AFRIQUE (CERMA)
02.08.2013
Turkana County lies on the northern arid region of Kenya. The county is the poorest in terms of the poverty index, with 94% of the population living in abject poverty. Poor health, sanitation as well as illiteracy are the hallmarks of the region. Indeed, statistics show that over 85% of the population practices open defecation without any hygiene practices like hand washing after toilet visits. Not only that, but water is a scarcity, with drought and famine being an all year round occurrence. Sights of malnourished children are a common while adults with faces of hopelessness cover the entire regions.
Two members of MDA Kenya, the Field Coordinator Paul Mburu and Mr Douglas Muchoki, attended the Water, Sanitation and Hygiene learning forum, a two days initiative organized on 22-24th July in Turkana County by UNICEF and Government of Kenya’s Ministry of Water. This event enabled us to make contacts with several donor agencies including UNICEF office representative and also the UNDP. After the Forum, the Field Coordinator remained for an additional three days to conduct a community survey in the region and assess the needs of the population.
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URGENCES
22.07.2013
Princillia, jeune congolaise de Brazzaville, souffre d’une maladie de Hodgkin très évolutive, qui lui cause de violentes douleurs difficiles à apaiser et une forte gêne respiratoire. Cette maladie demande un traitement difficile voire impossible à se procurer au Congo, ce qui impose une évacuation sanitaire. Grâce à la coopération de MDA Congo, MDA France et de la CIMADE, qui a permis la constitution de son dossier médical et de son dossier d’évacuation sanitaire, avec le soutien de la Fondation Air France, elle est arrivée en France le 21 Juillet 2013, accompagnée du Dr Alain Bikindou pour être suivie à l’hôpital de Narbonne, ville où réside sa maman. Nous remercions l’Ambassade de France pour avoir facilité l’obtention du visa sanitaire, le personnel de l’aéroport CDG2 qui a montré beaucoup de prévenance et de courtoisie, ainsi que celui de la SNCF, qui a tout fait pour installer au mieux Princillia pour le voyage.
Le Dr Bikindou assurera la transmission des informations médicales entre le Congo et l’équipe médicale en France et regagnera son poste au Congo dans une semaine. Nous sommes heureux que la première étape de ce dossier d’évacuation sanitaire soit arrivée à une heureuse conclusion, nous en espérons autant pour la deuxième phase, à savoir la prise en charge médicale. La prise en charge ayant été très tardive, les premiers examens nous diront si les chances de guérison sont bonnes. De toutes façons, plusieurs mois de traitement sont à prévoir avant un rétablissement total.
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EAU / HYGIENE /ENVIRONNEMENT
19.07.2013
Médecins d’Afrique en partenariat avec le Haut-commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) , apporte depuis début Mars 2013 une assistance médicale, nutritionnelle et en eau, hygiène et assainissement aux réfugiés de la RCA en Equateur et dans la Province Orientale en RD Congo. Cet article se focalise sur les activités d’approvisionnement en eau potable et d’hygiène dans les camps de Mole et Inke (Equateur) et Mboti (Province Orientale) : aménagement de sources, forages, water trucking, latrines, gestion des déchets, sensibilisation des communautés.
1) Accès à l’eau potable
Les normes UNHCR en matière d’approvisionnement en eau potable dans les camps de réfugiés, recommandent une consommation moyenne de 20 litres par personne par jour. L’accès à l’eau potable se fait soit directement au niveau de sources aménagées par Médecins d’Afrique si elles sont à proximité des camps, soit par des puits, soit grâce à un système de water trucking et de bladders lorsque les sources sont trop loin du camp. Afin de garantir la qualité microbiologique de l’eau pour les ménages, la stratégie utilisée est le point de chloration au seau à partir d’une solution mère préalablement préparée. Cette stratégie a été développée dans un premier temps par les superviseurs MDA mis en place dans le camp, mais est relayé progressivement, après un renforcement des capacités, aux communautés elles-mêmes.
2) Hygiène et assainissement
Les normes et standards du UNHCR en matière de latrines et douches dans les camps de réfugiés prévoient une latrines pour 20 personnes et une douche pour 50 personnes. Ces normes stipules que les dalles des latrines doivent être facilement nettoyables, la superstructure doit assurer l’intimité de l’usager et utilisable en tout temps. Un dispositif de lavage de mains doit être situé dans un rayon de 10 m autours de la latrines, un savon ou agent frottant doit être disponible.
Le lavage des mains est un geste simple, mais qui a démontré son efficacité à travers les expériences menées dans le temps et contribue à réduire le taux de morbidité aux maladies diarrhéiques de 46%. Mais suivant les contraintes du marché local, nous envisagions les fabriquer à base des bidon de 25 litres équipés de robinets et au niveau des ménages, nous proposons le système individuel de lave mains en bouteille plastique.
Sous la supervision de MDA et à la gestion des communautés, le système de gestion des excréta adopté est celui des latrines à fosse ventilée séparées en blocs femmes/hommes avec des indications précises. La gestion des latrines est assurée par la communauté réfugiée. Elle consiste au maintien de la propreté dans les cabines d’aisance, par le nettoyage intérieur à l’aide de la cendre ou d’une solution chlorée et d’eau. Les alentours de la latrines doivent aussi être maintenus propres.
3) Sensibilisation EHA des communautés
Tout projet entrepris par Médecins d’Afrique, qu’il soit un projet d’urgence ou de développement, repose sur l’adhésion et la participation des communautés. La responsabilisation des communautés passe par un renforcement des capacités des personnes ressources et organisations communautaires mise en place dans le camp. Dans l’objectif de passer le relais aux réfugiés eux-mêmes d’assurer la gestion des infrastructures et des ouvrages mis à leurs disposition, des comités de gestion EHA sont formés et chargés d’encadrer la communauté réfugiée pour de meilleures pratiques dans la gestion des ouvrages d’eau et d’assainissement. Ils ont entre autres la mission de la gestion, mais aussi d’éducation de la communautés à travers les activités de sensibilisation sur les messages clé des règles et principes d’hygiène. Pour faciliter le travail des comités de gestion dans le camp, Médecins d’Afrique a installé dans des lieux stratégiques du camp des panneaux de sensibilisation, avec des messages traduits en langue courante dans le camp. Les messages ainsi implanté, sont spécifiés suivant qu’il s’agisse du point d’eau ou des latrines.
Une bonne gestion de l’eau, l’hygiène et l’assainissement offre un cadre de vie assaini, favorise la dignité et permet d’éviter nombre de maladies. Elle est donc fondamentale et doit recevoir toute l’attention de ceux qui gèrent un camp de réfugiés, mais aussi un village ou un quartier d’une ville.
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SANTE/VIH
26.06.2013
Médecins d’Afrique vient de lancer son projet d’alphabétisation sanitaire des mères via les mamans-relais à Abidjan. Il s’agit d’identifier et de former 40 mamans-relais issues de toutes les communes d’Abidjan, leaders dans leurs communautés et qui, en retour, vont sensibiliser les mères dans leurs foyers sur les bonnes pratiques sanitaires et nutritionnelles. But : contribuer à la réduction de la morbi-mortalité dans les foyers.
Les mamans-relais ont reçu une formation intense de 3 jours (les 20, 21 et 22 Juin 2013) sur 12 modules axés autour de la santé, la nutrition, l’économie familiale, la communication et la formation des adultes. Chaque maman-relais a reçu en fin de formation son diplôme qui légitime sa mission et des outils de communication, lors d’une cérémonie à laquelle ont participé les représentants de 12 organes de presse.
A la fin de ce projet, Médecins d’Afrique Côte d’Ivoire espère sensibiliser 4 000 mères d’Abidjan grâce aux interventions des mamans-relais. La capitalisation de cette expérience au niveau local permettra son essaimage dans d’autres villes de Côte d’Ivoire avec, nous l’espérons, à la longue une densification du réseau des mamans-relais pour asseoir durablement les bonnes pratiques sanitaires et nutritionnelles.
Ce projet a été co-financé par Médecins d’Afrique (Aquitaine, Coordination Europe et Côte d’Ivoire) et le PRA/OSIM.
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SANTE/VIH
20.06.2013
Médecins d’Afrique travaille depuis Mars 2012 au renforcement des capacités des ONG gabonaises de lutte contre le VIH/SIDA, dont l’ONG Espoir pour les Enfants. Espoir pour les Enfants, avec son projet original de courts-métrages de prévention du VIH/SIDA par ou pour les jeunes, a lancé en avril 2013 un concours de scénarios, ouvert aux jeunes des lycées de Libreville. De nombreux lycéens ont participé à ce concours et 4 scénarios ont été sélectionnés pour réaliser des courts-métrages destinés à l’animation des séances d’information sur les IST/VIH-SIDA auprès des jeunes. Voici comme tous les participants l’attendent depuis 3 mois les noms des étudiants dont les scénarios ont été retenus. Ils ont été récompensés hier en présence du Ministère de la Santé, de l’AFD, de Médecins d’Afrique, de l’Ambassade de France et de toutes les autres associations engagées dans ce projet d’appui à la société civile gabonaise.
Bravo aux lauréats qui ont proposé les 4 scénarios gagnants :
1- Un début à tout
Gauthier OVONO ALLOGHO, Alexis Jonathan MOUNGARA, Florent MOMBO, Pélagie MAKOUBA MOMBO
tous 4 du Lycée de l’Alliance Chrétienne, Libreville)
2- L’argent à tout prix
Justin Junior OKOGO
Lycée évangélique de Melen, Libreville)
3- Le défi
Princesse Lorita SIMBOU KOMBILA
Lycée Jean Hilaire Obame Eyeghe, Libreville)
4- Le tchatcheur
Willy ONGOLO ELINGUI
Lycée Jean Hilaire Obame Eyeghe, Libreville)
La réalisatrice de ces 4 courts-métrages est Mme Pauline MVELE, Présidente de l’association Espoir pour les Enfants et cinéaste de talent. Merci à Samantha BIFFOT, Bénédicte WORA et à Alice ATERIANUS-OWANGA pour l’adaptation des scénarios, ainsi qu’à tous les acteurs et autres contributeurs au projet.
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NUTRITION ALIMENTATION
05.06.2013
La République Démocratique du Congo dans laquelle se trouve la province de l’Equateur est le théâtre d’un afflux des réfugiés centrafricains depuis le mois de janvier 2013 qui ont traversé l’Oubangui suite aux conflits armées. Au terme des premières évaluations réalisées au mois de février 2013 dans le territoire de Mobayi Bongo, différents besoins ont été identifiés à laquelle une intervention multisectorielle est indispensable. La prévalence de la malnutrition aiguë globale était estimée à 45% avec une MAS à 8,9 % et une MAM à 37 %. Le nombre de personnes à soutenir a été évalué à 4500, dont 3 500 enfants de moins de 5 ans et 1000 femmes enceintes et allaitantes.
Fort de son expertise multisectorielle, Médecins d’Afrique, ONG internationale d’appui au développement socio-sanitaire, a signé un sous-accord avec le HCR permettant d’intégrer les interventions dans le secteur de l’eau, l’hygiène et l’assainissement, ainsi que la santé. Sur le plan nutritionnel, Médecins d’Afrique a été sélectionné ainsi que d’autres partenaires de mise en œuvre, dans le cadre d’une assistance nutritionnelle matérialisé par un MOU avec le HCR et le PAM couvrant la période du 01 Mars au 31 Mai 2013 pour assurer la distribution de couverture ciblée aux enfants malnutris de moins de 5 ans et la prise en charge des malnutris modérées dans le territoire de Mobayi Bongo, Zone de santé de Mobayi et de Gbadolite.
RESULTATS
1) Création des capacités
- 16 prestataires de soins et 8 Relais communautaires briefés sur l’utilisation du Plumpysup
- 16 prestataires de soins, 6 membres ECZS de Mobayi Mbongo et Gbadolite, 4 membres des ONG locales (APEE et AFDI) formés sur la PCIMA
- 12 IT, 6 RECO, 5 membres de l’ECZS et 3 prestataires de l’HGR briéfés sur la prise en charge de la malnutrition aiguë modérée et l’utilisation du Plumpy sup lors des cliniques mobiles
2) Mise en place et suivi de la gestion communautaire des programmes liés à la malnutrition aigüe
Les modalités de sélection et d’admission des bénéficiaires au programme sont le dépistage actif dans la communauté et le dépistage passif dans les structures. A l’issue de l’évaluation rapide réalisé par l’équipe, selon que les réfugiés sont actuellement dans les sites/familles d’accueil, le choix des canaux de distribution s’est porté sur les structures de santé. 611 enfants malnutris sont actuellement admis au programme de distribution de couverture ciblées des enfants malnutris (523 enfants dans les UNTI et UNS et 88 dans les UNTA), ce qui correspond pour l’instant à 17.45% des prévisions. On remarque un taux de récupération de 16 % seulement dans les UNTI, car ces dernières n’ont intégré le programme de prise en charge qu’en mai et manquent de médicaments pour le traitement. Les taux d’abandons et de non réponse pour l’UNS qui sont respectivement de 6% et 0%, inférieurs aux seuils-limites du projets (< 15% et <5%). Les moyens logistiques à disposition ont permis l’ouverture progressive des points de distribution dans les structures de santé sélectionnées allant d’une UNS pour le mois de mars à 12 UNS au mois de Mai.
PROCHAINES ETAPES DU PROJET
- Organisation de l’atelier de formation pour les activités des Reco au site définitif et dans les communautés d’interventions
- Adaptation du Plan provincial de communication pour un changement de comportement dans les zones de santé ciblées
- Organisation des activités de prise en charge de la malnutrition aiguë et l’Alimentation du Nourrisson et du Jeune Enfant dans les Six zones de santé
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PROTECTION DES PERSONNES VULNERABLE & DEVELOPPEMENT DU JEUNE ENFANT
25.05.2013
Médecins d’Afrique a débuté en Janvier 2013 en partenariat avec UNFPA grâce à un financement du Pooled Fund un projet d’accessibilité aux services de santé reproductive d’urgence chez les déplacés internes et les populations hôtes dans les zones de santé de Masisi (AS Langira et Ngenge), de Mweso (AS Tambi, Camp Muhanga) et Walikale (Bilobilo) dans la Province du Nord Kivu (RD Congo). Dans le cadre de ce projet, qui concerne plus de 124 000 bénéficiaires, dont 800 femmes survivantes de violence sexuelles, 2 296 femmes enceintes, avec 459 cas de complications liées à la grossesse dont 114 cas de césarienne, 11 300 hommes et 15 500 enfants, l’équipe de Médecins d’Afrique a eu à réaliser une campagne de sensibilisation sur la prévention et la réparation des fistules dans les zones de santé de Walikale et Mweso et a déjà pu prendre en charge 62 femmes souffrant de fistules.
Les ZS de Walikale, Masisi et Mweso dans le Nord-Kivu ont un besoin tout particulier d’intervention pour la réparation des fistules car selon les données du rapport annuel 2011 du Programme National de Santé de la Reproduction (PNSR) de 2011, un nombre élevé d’accouchements ont lieu en dehors de structures sanitaires avec un fort taux de complications. De plus, les différents rapports d’évaluation sur terrain indiquent un nombre important des femmes exposées aux violences sexuelles dans ces zones (Stratégie provinciale, Cluster Santé, Février 2012) et une bonne partie de ces survivantes de violences sexuelles n’ont pas reçu de soins médicaux à temps.
Les fistules obstétricales sont des pathologies traumatisantes dues à la constitution d’une communication anormale entre la vessie et le vagin (fistule vésico-vaginale) ou entre la vessie et le rectum (fistule vésico-rectale) survenant à la suite d’une grossesse compliquée. Elles peuvent être également dues à d’autres causes (viols, mutilations génitales féminines, infections...) mais l’accouchement compliqué en reste la principale cause. Des estimations de 2006 suggèrent qu’au moins 3 millions de femmes dans les pays pauvres ont des fistules vésico-vaginales non réparées et que 30 000 à 130 000 nouveaux cas surviennent chaque année rien qu’en Afrique. Ces fistules entraînent une incontinence urinaire ou une incapacité à contrôler le mouvement de l’intestin. Les femmes souffrant de fistules subissent l’humiliation constante de dégager une odeur d’urine et/ou d’excréments. Il peut aussi leur être difficile de marcher parce que les nerfs des membres inférieurs sont atteints. Elles sont souvent isolées et blâmées de leur état alors qu’elles n’y sont pour rien. Les femmes non soignées risquent aussi de connaître une mort lente et prématurée pour cause d’infection et d’insuffisance rénale.
Stratégies d’intervention
Réparer les fistules et faciliter la réinsertion des femmes nécessite une stratégie intégrée. Dans le cadre de ce projet, notre stratégie se fonde sur 5 axes :
* Communication pour le changement des comportements : les relais communautaires (RECO) des zones de santé concernées ont été briefés sur les fistules, en même temps que les prestataires de santé et la communauté a été sensibilisée sur la prévention et la réparation des fistules. En dehors du travail des relais communautaires, Médecins d’Afrique s’est appuyé sur le partenaire PROCCUDE pour les campagnes afin de sensibiliser la population sur les fistules, pour repérer les femmes ayant besoin d’une intervention chirurgicale et leur permettre une meilleure intégration.
* Recrutement sur la base du volontariat des femmes porteuses de fistules au sein de la communauté, en partant de la liste d’attente dans les zones de santé et des cas rapportés par les relais communautaires.
* Organisation de la campagne de réparation des fistules : préparation matérielle (fiches des patients, intrants), constitution d’une équipe mobile formée d’un gynécologue, du médecin MDA en charge du projet et de 2 infirmiers de l’hôpital de référence pour la sélection des cas et leur acheminement vers le lieu des interventions chirurgicales, constitutions des équipes dans les hôpitaux choisis, renforcement de capacité des équipes retenues.
* Appui à la réinsertion sociale et économique des femmes opérées de fistules.
* Capitalisation de l’expérience : après leur guérison, les femmes qui l’acceptent seront interviewées dans le cadre d’un documentaire réalisé sur le projet, qui servira pour les sensibilisations futures.
Résultats
La sensibilisation sur la prévention et la réparation des fistules a commencé en Février 2013, juste après les formations des prestataires (17 par ZS, soit 51 prestataires) et des RECO (10 par ZS, soit 30 RECO) sur la thématique de la Santé de la Reproduction, notamment les Soins Obstétricaux et Néonataux d’Urgence (SONU), la prévention des violences sexuelles, des IST/VIH-SIDA et des fistules obstétricales. Le lancement officiel de la campagne de sensibilisation s’est fait en présence des autorités administratives et médicales (Administrateur du Territoire Adjoint, Directeur de l’Hôpital Général de Référence, Chef de Cité, ANR, PNC), des partenaires humanitaires (notamment le coordonnateur OCHA), des représentants des communautés religieuses (catholiques, protestants, musulmans, 8ème CEPAC), ainsi que de la population. Un orchestre de la place s’est aussi produit à cette occasion pour donner un caractère festif. Un grand nombre de femmes porteuses de fistules a pu être identifié et sensibilisé, certaines étant déjà connues depuis une campagne précédente de l’ONG Heal Africa menée en Décembre 2012.
La réparation des fistules a débuté le jeudi 04 avril 2013 avec l’équipe d’un chirurgien spécialiste de ces opérations, le Dr Christophe Kimona, qui avait déjà travaillé avec Heal Africa et Dr Patrick-P. L Mananga, chirurgien MDA, 62 interventions chirurgicales ont déjà été réalisées pour la ZS de Walikale. Les premières patientes opérées sont déclarées guéries et prêtes à quitter l’hôpital. La phase suivante pour elles est l’appui à leur réinsertion et le recueil de leur témoignage, afin de pouvoir aider d’autres femmes souffrant de fistules à oser en parler et rechercher de l’aide.
Conclusion
Ce projet, qui a été très bien accueilli par la population, permettra à 62 femmes de retrouver leur santé et leur dignité, ainsi qu’une place dans leur communauté où leur pathologie les faisait mettre à l’écart. Cette dimension sociale des fistules, conséquence directe de la pathologie, rend les problèmes physiques d’autant plus difficiles à vivre pour les femmes fistuleuses. La communication pour le changement des comportements est essentielle pour ne pas ajouter le fardeau de l’isolement à celui de la souffrance physique. Des projets intégrés comme celui-ci doivent absolument être systématisés dans les zones où les conditions d’accouchement et le contexte sécuritaire favorisent les cas de fistules et ils ne doivent pas s’arrêter à l’aspect médical, il est fondamental d’accompagner les ex-fistuleuses dans leur réinsertion sociale.
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SANTE/VIH
25.05.2013
La lutte contre le VIH/SIDA est l’un des axes importants du programme Santé de Médecins d’Afrique. Les équipes travaillant au Katanga pour la lutte contre le choléra et la malnutrition ont été frappées par la forte prévalence du VIH dans cette province, qui, par sa superficie et la taille de sa population (12 millions d’habitants) est l’une des grandes provinces de la RDC.
Dotée d’une économie basée essentiellement sur l’exploitation minière et les échanges commerciaux avec les pays de l’Afrique australe, la province du Katanga connaît une explosion démographique suite au boom minier et enregistre des arrivées massives de population venant non seulement des autres provinces du pays, mais aussi des autres pays voisins en particulier les pays de l’Afrique australe qui enregistrent des taux de prévalence du VIH parmi les plus élevés. L’explosion démographique avec le brassage des comportements qu’elle entraîne, la faiblesse de la sensibilisation observée sur le terrain, contribuent à un taux de prévalence du VIH élevé au Katanga.
Les camionneurs, de par leur profession, sont considérés comme des personnes à risque élevé de contracter une le VIH/SIDA. Aussi, Médecins d’Afrique a décidé de lancer une campagne de lutte contre le VIH/SIDA auprès des camionneurs dans les arrêts bus par la sensibilisation visant le changement de comportement et la distribution des préservatifs.
Objectifs de la campagne :
- objectif général : contribuer à réduire la transmission du VIH/SIDA et des IST par la communication pour le changement de comportement auprès des camionneurs de la ville de Lubumbashi.
- objectifs spécifiques : Sensibiliser les camionneurs sur la connaissance, les attitudes et pratiques de lutte contre le VIH/SIDA et les IST et le port correct du préservatif ; Distribuer des préservatifs aux camionneurs sensibilisés.
Méthode :
Une équipe de 10 volontaires de Médecins d’Afrique, après un briefing et des exercices d’entraînement aux techniques de sensibilisation, est allée à la rencontre des camionneurs de Lubumbashi, vers Sakania, Kolwezi, Dilolo, Bukama, Mbuji-Mayi, Ankoro, Kamina et Kanyama. Il s’agissait d’échanger avec les camionneurs pour connaître leur vision du préservatif et du VIH/SIDA, de les sensibiliser les camionneurs sur la connaissance, les attitudes et pratiques de lutte contre le VIH/SIDA et les IST et le port correct du préservatif et enfin de leur distribuer des préservatifs.
Résultats :
La campagne de sensibilisation a permis de toucher 696 camionneurs (contre 500 prévus initialement), ce qui est une réussite. 4176 préservatifs ont été distribués, à raison de 6 par personne sensibilisée.
Cette activité nous a permis de constater que la population (et notamment les camionneurs ciblés par cette sensibilisation) est encore ignorante des modes de transmission du VIH/SIDA, des moyens simples de prévention ainsi que du port correct du préservatif et/ou continue à s’accrocher aux mauvaises rumeurs qui tournent autour du préservatif (la plus fréquente de ces rumeurs est que : c’est un moyen de stériliser les bantous).
Le VIH/SIDA et les IST demeurent un grand problème dans la ville de Lubumbashi. Au vu du déficit de connaissances de la population, il apparaît nécessaire de multiplier des campagnes ciblées de sensibilisation couplées à la communication pour le changement des comportements afin de donner matière à la population d’adopter un comportement responsable dans la prévention contre le VIH/SIDA et les IST.
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URGENCES
25.05.2013
Médecins d’Afrique en partenariat avec le Haut-commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR), apporte depuis début Mars 2013 une assistance médicale, nutritionnelle, en Eau, Hygiène et Assainissement aux réfugiés de la RCA. La zone opérationnelle initiale de notre intervention est Mobayi-Mbongo et Gbadolite province de l’Equateur. Notre appui dans cette zone constitue une réponse aux afflux successifs des réfugiés qui ont traversés l’Oubangui suite aux conflits armés.
Davantage de réfugiés de RDC sont présents sur d’autres sites le long de la frontière entre la RDC et la RCA, dans les provinces de l’Equateur, de l’Ubangui et la Province Orientale. Au moins 4600 réfugiés de RCA dont 200 enfants de 0 à 59 mois sont actuellement présents dans le camp de Worobé, situé à 18 km au nord de la ville de Zongo, dans l’aire de santé de Worobé, zone de santé de Libenge au District Sanitaire du Sud Ubangi.
La relocalisation des réfugiés du site de Worobé vers celui de Mole étant fixée au 03 juin 2013, Médecins d’Afrique s’est rendu avec ADSSE à Worobé pour une évaluation en santé, rencontre et évaluations de performances des prestataires œuvrant dans ce centre.
L’équipe MDA, composée de l’administrateur santé, d’une nutritionniste et d’une infirmière, a procédé à une observation directe, interview individuel, revue documentaire des registres et statistiques et enfin le dialogue communautaire auprès des membres de cette communauté.
Les conclusions de cette mission, sur les plans Santé, Nutrition, Eau et Assainissement seront partagées avec les partenaires humanitaires sur la zone et notamment le HCR, afin d’améliorer les conditions de vie des réfugiés à Worobé et de contribuer à une bonne organisation du futur site de Mole.
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NUTRITION ALIMENTATION
04.05.2013
Médecins d’Afrique mène dans le Bas-Congo, en partenariat avec l’UNICEF, un projet visant à « Contribuer à réduire la morbidité et la mortalité chez les enfants de moins de 5 ans et chez les femmes enceintes et femmes allaitantes, par la mise en œuvre d’un paquet d’interventions communautaires à haut impact sur la survie, dans les zones de santé de Kuimba, Kangu, Tshela, Seke-Banza, Inga et Vaku ». Les objectifs spécifiques de ce projet sont : 1. Créer une dynamique communautaire en faveur de la nutrition et survie du Jeune enfant et de la mère ; 2. Elaborer et valider un plan provincial de communication pour le changement de comportement en matière de nutrition et survie de l’enfant ; 3. Assurer la mise en œuvre d’un paquet d’intervention communautaire dans les zones de santé ciblées ; 4. Coordonner et suivre les interventions essentielles en nutrition et survie au niveau communautaire
Cet article présente les activités mises en œuvre par Médecins d’Afrique dans la nutrition et survie de la mère et de l’enfant dans les zones de santé de Tshela, Kuimba, Kangu, Vaku, Seke Banza et Inga, Province du Bas Congo au cours du mois de Février 2013
Prise en charge de la malnutrition aiguë (PCIMA) - La prise en charge de la malnutrition aiguë sévère se poursuit dans les six zones de santé. On constate un nombre total de 259 nouvelles admissions ce qui suggère une assez bonne activité de dépistages actif et passif. Le taux moyen de guérison est de 91.5 % ; ce qui est supérieur à 75% (taux de guérison attendu). Le taux de décès moyen qui de 0.72% est inférieur au seuil (5%) et le taux d’abandon de 5.79% a baissé par rapport à celui du mois de Janvier et est inférieur au seuil qui est de 15%. Cette baisse est due à un suivi actif des malades.
Alimentation du nourrisson et du jeune enfant (ANJE) - 87 % des nourrissons suivis ont été mis au sein immédiatement dans l’heure qui suit l’accouchement et 68 % des enfants recensés sont allaités exclusivement. 14 groupes de soutien à l’ANJE sont formés et sont fonctionnels dans les six zones de santé appuyées. 78 séances de sensibilisation ont été réalisées au mois de février 2013 60 896 personnes ont été sensibilisées en ANJE par rapport aux pratiques d’allaitement maternel, l’alimentation de complément et autres thèmes.
Supervisions- Cheville ouvrière du projet dans les zones de santé, les infirmiers titulaires dans les centres de santé et les relais communautaires dans la communauté ont besoins de renforcement de capacité continu afin de mieux faire la tâche qui leur incombe. C’est à cela que s’attellent les superviseurs MDA basés dans les six zones de santé d’intervention. A travers leurs supervisions hebdomadaires, ils suivent les activités misent en œuvre et procèdent à une formation continue des différents acteurs clés. Ainsi, au mois de Février 2013, 47 supervisions ont été réalisées.
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